L’Institut Pasteur de Lille teste sur l’homme un antibiotique contre covid-19. Une efficacité démontrée en laboratoire que l’essai sur l’homme doit confirmer.
Il y a un an, l’Institut Pasteur de Lille découvrait une molécule prometteuse contre le Covid-19 aux premiers symptômes de la maladie. Les essais sur l’homme viennent de débuter.
Indépendamment de l’efficacité des vaccins, les scientifiques du monde entier continuent de chercher activement des traitements contre le Covid-19. À l’institut Pasteur de Lille, des essais cliniques ont été lancés il y a quelques jours. L’objectif est de tester sur l’homme une molécule qui s’est révélée, in vitro, particulièrement puissante contre le virus.
De quoi s’agit-il ? À l’été 2020, les chercheurs ont isolé dans leur riche « chimiothèque » une molécule : le clofoctol. Le médicament issu de ce principe actif a été commercialisé sous le nom d’Octofène® dans les années 1970 jusqu’en 2005 en France pour traiter les infections respiratoires bénignes. Il s’agit d’un antibiotique.
Ce qui peut surprendre car les antibiotiques sont indiqués pour traiter les infections bactériennes et non une infection comme le Covid-19. Mais les chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille se sont aperçus que, dans une culture de cellules, ce médicament était capable de tuer le Sars-CoV-2.
C’est donc un phénomène inattendu : le clofoctol a prouvé en laboratoire son efficacité, au stade précoce de la maladie, en inhibant la division cellulaire du virus. Autrement dit, il réduirait la maladie, et les risques d’hospitalisation, mais également la contagion.
Comment mesurer ses effets ? L’essai clinique, soutenu notamment par le groupe LVMH de Bernard Arnault, vient de débuter. Le traitement prendra la forme d’un suppositoire à raison de deux fois par jour pendant cinq jours. Il sera administré à 600 personnes volontaires de plus de 50 ans, qui ont été testées positives au Covid-19, qui ont des symptômes récents et qui n’ont pas été vaccinées.
Cette cohorte sera comparée à un autre groupe ayant reçu un placebo. Le critère de jugement sera le nombre de patients dont l’état s’aggrave dans l’un et l’autre des groupes.
L’essai aurait pu se dérouler à une tout autre échelle s’il avait eu lieu quelques mois plus tôt, en pleine vague épidémique. « Il nous a fallu cinq mois pour trouver des crédits privés et deux mois pour préparer le dossier que l’on a déposé mi-janvier. Nous avons reçu les autorisations de l’Agence nationale de sécurité du médicament la semaine dernière, cinq mois après », égrène le Pr Xavier Nassif, directeur général de l’Institut Pasteur de Lille.
A qui pourrait être prescrit le possible traitement ?
Si l’essai sur l’homme se montre concluant – les premiers résultats sont attendus après l’été – le traitement pourrait rapidement obtenir une autorisation de marché, le médicament étant connu et toujours administré notamment en Italie.
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