Devant les ambassadeurs français réunis à Paris pour leur conférence annuelle, le chef de l’État a insisté sur le rôle de la France, intervenue contre les jihadistes présents dans les pays du Sahel.
Sans les opérations militaires de la France au Sahel, « il n’y aurait probablement plus de Mali… de Burkina Faso, et je ne suis pas sûr qu’il y aurait encore du Niger », a déclaré le président français Emmanuel Macron au Point.
Macron fait référence aux interventions de l’ancienne puissance coloniale au milieu des années 2000, les opérations Serval et Barkhane.
« Si la France n’était pas intervenue, si nos militaires n’étaient pas tombés au champ d’honneur en Afrique, si (les opérations militaires) Serval puis Barkhane n’avaient pas été décidées, nous ne parlerions aujourd’hui ni de Mali, ni de Burkina Faso, ni de Niger », a déclaré le président français devant les ambassadeurs français réunis à Paris pour leur conférence annuelle. « Ces États n’existeraient plus aujourd’hui dans leurs limites territoriales », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que la France était intervenue contre les jihadistes à la demande de ces pays du Sahel.
Les troupes françaises ont été déplacées du Mali vers le Niger après que ses chefs militaires ont rompu leurs liens avec l’ancienne puissance coloniale.
Paris est intervenue au Sahel en 2013 « sur demande » des pays africains.
Il a déclaré que les interventions ont été faites « à la demande des États africains » et ont été « réussies », car sa politique est soumise à un examen minutieux face à la perte du dernier allié restant, le Niger, et à un sentiment négatif croissant de la part des Africains.
Il a ensuite expliqué que si ces opérations reflètent « l’honneur » et la « responsabilité » de la France, la France ne peut plus rester impliquée « lorsqu’il y a un coup d’État, et la priorité des nouveaux régimes n’est pas de lutter contre le terrorisme », même si c’est « tragique pour les États concernés ».
Dans l’interview, Macron a défendu la politique de son administration au Sahel comme étant une politique de partenariat plutôt que de se concentrer sur la sécurité.
Les militaires nigériens, qui se sont emparés du pouvoir à Niamey, le 26 juillet, retiennent prisonnier depuis le président renversé Mohamed Bazoum. Et ils ont pris la France, l’ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée, alors que Paris réclame le retour à l’ordre constitutionnel et reste en contact avec le président Bazoum, élu en 2021.
La France refuse de reconnaître l’annonce du général Abdurahman Tchiani, chef du coup d’État, selon laquelle tous les accords militaires entre le Niger et la France sont terminés et que plus d’un millier de soldats français restent stationnés dans une base militaire là-bas.
Vendredi soir, la tension est montée d’un cran lorsque les militaires ont donné 48 heures à l’ambassadeur français, Sylvain Itté, pour quitter le territoire, ce que Paris a refusé, arguant que ce gouvernement était illégitime et n’avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
Emmanuel Macron a salué le travail de l’ambassadeur et fait savoir qu’il était toujours à Niamey. « La France et les diplomates ont été confrontés ces derniers mois à des situations particulièrement difficiles dans certains pays, que ce soit au Soudan où la France a été exemplaire et au Niger en ce moment même », a-t-il déclaré.
Paris a, en revanche, suspendu son aide au développement et sa coopération militaire, sans pour autant dénoncer les accords de défense existants avec le Niger comme réclamé par les militaires à Niamey.
Le chef de l’État français a aussi critiqué la position américaine au Niger alors que Washington a décidé de discuter avec les putschistes. « Si on l’oublie aujourd’hui et si l’on cède aux arguments inadmissibles de cette alliance baroque entre ces prétendus pan-africains avec les néo-impérialistes : on vit chez les fous », a-t-il estimé quelques instants plus tôt.
Le président de la République est également longuement revenu sur la situation au Niger. « C’est un coup d’État contre un président démocratiquement élu venu d’une ethnie minoritaire », a-t-il dénoncé. « Pris en otage dans le palais présidentiel » depuis plus le 26 juillet dernier. Mohamed Bazoum est un homme « intègre », selon Emmanuel Macron.
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