Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué une loi criminalisant les comportements homosexuels, et prévoyant éventuellement la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’« homosexualité aggravée ».
Les relations homosexuelles étaient déjà illégales en Ouganda, comme dans plus de 30 pays africains.
Le président ougandais Yoweri Museveni a signé l’une des lois anti-LGBTQ les plus sévères au monde, y compris la peine de mort pour “homosexualité aggravée”, entraînant la condamnation des organisations de défense des droits de l’homme et risquant des sanctions occidentales.
La loi anti-homosexualité de 2023 viole de nombreux droits fondamentaux pourtant garantis par la constitution ougandaise, et rompt les engagements pris par le gouvernement en tant que signataire de plusieurs accords internationaux en matière de droits humains.
Le code pénal ougandais prévoit déjà potentiellement la réclusion à perpétuité pour une personne reconnue coupable de relations homosexuelles, une peine toutefois rarement prononcée ; mais la nouvelle loi introduit de nouveaux crimes tels que la « promotion de l’homosexualité », vaguement formulée, et prévoit la peine de mort pour plusieurs actes considérés comme « homosexualité aggravée ». La nouvelle loi porte également à 10 ans la peine de prison punissant une « tentative » de comportement homosexuel.
La promulgation par Museveni de cette loi contre l’homosexualité porte un sérieux coup à plusieurs droits fondamentaux, notamment les droits à la liberté d’expression et d’association, à la vie privée, à l’égalité et à la non-discrimination. Le gouvernement ougandais est pourtant tenu de garantir ces droits à tous les citoyens, y compris aux minorités sexuelles. Le gouvernement devrait donc plutôt prendre des mesures pour créer un environnement qui prévient la violence et la discrimination contre les personnes LGBT, en Ouganda et dans la région.
Texte complet en anglais : en ligne ici.
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Avec HRW
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