Le nouveau dirigeant autoproclamé du Niger, le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) , a déclaré mercredi, que le CNSP ne céderait pas aux pressions pour réintégrer le président déchu Mohamed Bazoum, intensifiant une impasse avec le bloc ouest-africain qui a menacé de faire recours à la force après le coup d’état intervenu au Niger le 26 juillet dernier .
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a imposé des sanctions au Niger et a déclaré qu’elle pourrait autoriser le recours à la force si les putschistes ne restaurent pas la présidence de Bazoum dans la semaine à compter de dimanche dernier.
Le bloc a également envoyé une délégation au Niger mercredi pour négocier avec les officiers militaires qui ont pris le pouvoir, dans l’espoir de trouver une solution diplomatique avant qu’ils n’aient à décider d’intervenir ou non.
Dans une allocution télévisée, Abdourahamane Tiani a déclaré que la junte « rejette totalement ces sanctions et refuse de céder à toute menace, d’où qu’elle vienne. Nous refusons toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger ».
La CEDEAO a lutté pour contenir un recul démocratique en Afrique de l’Ouest et avait juré que les coups d’État ne seraient plus tolérés après les coups d’État militaires dans les États membres du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée et une tentative de coup d’État en Guinée-Bissau au cours des deux dernières années.
« L’option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à l’éventualité », a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO.
Rappelons que dimanche dernier , la Cédéao, présidée par le chef d’Etat nigérian Bola Tinubu, a donné une semaine aux putschistes pour rétablir l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé à Niamey le 26 juillet 2023 par des membres de sa garde présidentielle. Et l’organisation régionale a surpris en brandissant la menace d’un possible « usage de la force » pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. « Il n’est plus temps pour nous d’envoyer des signaux d’alarme », a insisté Tinubu, « le temps est à l’action ».
Le chef des armées du Nigeria, Christopher Musa, est allé dans le sens de son président lundi dernier sur RFI Hausa en déclarant: « Nous défendons la démocratie et cela doit continuer. Nous sommes prêts et dès que nous recevrons l’ordre d’intervenir, nous le ferons. » De mercredi à vendredi, les chefs d’état-major de l’organisation doivent ainsi se réunir à Abuja.
En réponse à la Cédéao, le CNSP se dit prêt à se « défendre contre toute agression armée ».
Dans la foulée des déclarations de Tinubu et Musa, le Burkina-Faso et le Mali, tous deux dirigés par des militaires putschistes, ont eux prévenu qu’une intervention militaire au Niger pour rétablir le président Bazoum serait considérée « comme une déclaration de guerre » à leurs deux pays.
La résolution de cette crise est une question de « survie » pour les chefs d’Etats de la région. Si les putschistes s’en sortent, les autres pays vivront sous la menace de coups d’état.
En image d’illustration, Abdourahamane Tiani (béret brun) et d’autres militaires, tenant un meeting, à Niamey, le 28 juillet 2023. © Balima Boureima/Anadolu Agency via AFP
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