Afrique

Mali : « bay’ah », allégeance à Iyad Ag Ghali, un chef terroriste qui défie Assimi Goïta

Iyad Ag Ghali défie Assimi Goïta

Le chef terroriste du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans lié à AQMI, Iyad Ag Ghali, a été aperçu ce week-end entouré de notables de la région de Ménaka lui prêtant allégeance.

Il ne s’était pas affiché publiquement depuis plus de deux ans. « Il a certes les traits creusés et des rides plus visibles, mais avec sa barbe grise et sa djellaba bleue, c’est bien Iyad Ag Ghali », souligne Jeune Afrique.

À ses côtés, « neuf hommes sous une tente. Des notables locaux qui joignent leurs mains avec celles du chef jihadiste le plus recherché du Sahel dans un signe d’allégeance.

Une démonstration de puissance en forme de pied-de-nez vis-à-vis de l’État islamique au grand Sahara (l’EIGS), grand rival du GSIM au Mali. Entre les deux groupes jihadistes, les affrontements se sont faits de plus en plus rudes ces derniers temps, en particulier dans cette région de Ménaka.

La cérémonie de la bay’ah dans l’extrême nord de la région de Ménaka au Mali survient après d’intenses affrontements entre diverses factions et communautés locales, parfois soutenues par le GSIM, et la province du Sahel de l’État islamique (plus familièrement connue sous le nom d’État islamique du Grand Sahara, ou ISGS).

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En novembre dernier, la zone a été marquée par de violents combats au terme desquels le groupe dirigé par Iyad Ag Ghali a revendiqué plusieurs victoires dans des localités jusqu’ici tenues par ses adversaires.

Mais au-delà, ces images apparaissent comme un défi vis-à-vis du régime d’Assimi Goïta qui a célébré, le 20 janvier dernier, le 62e anniversaire des Forces armées maliennes (FAMa).

En effet, pointe encore Le Monde Afrique, « en menant des opérations militaires puis en récoltant l’allégeance de dignitaires locaux dans une zone où l’armée malienne s’est pourtant redéployée, accompagnée de ses supplétifs russes du groupe Wagner, mais sans y mener la moindre action de défense des populations, le patron du GSIM expose l’inanité de la reconquête annoncée depuis Bamako ».

Notons qu’il y a quelques jours, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la branche d’Al-Qaïda au Sahel et dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, a publié des photos montrant plusieurs notables de divers clans locaux du nord du Mali prêtant bay’ah [allégeance] à son chef. Iyad Ag Ghaly.

La cérémonie de la bay’ah dans l’extrême nord de la région de Ménaka au Mali survient après d’intenses affrontements entre diverses factions et communautés locales, parfois soutenues par le GSIM, et la province du Sahel de l’État islamique (plus familièrement connue sous le nom d’État islamique du Grand Sahara, ou ISGS).

GSIM a investi davantage dans sa présence et ses messages à Ménaka. En plus de déplacer plus d’hommes dans la région, la branche d’Al-Qaïda a également appelé publiquement les habitants à l’aider dans sa lutte contre l’État islamique.

Par exemple, dans un communiqué publié début novembre, il a déclaré « nous appelons tous les musulmans à tenir tête à ces extrémistes et à ceux qui les ont aidés ». Bien qu’il ne soit pas clair combien de factions ou de personnes, le cas échéant, ont pris l’appel aux armes du GSIM à l’époque.

Cependant, il est évident que le groupe se présentait à la fois comme un partenaire et une force défensive pour les habitants supportant le poids de la violence de l’État islamique. Dans une zone où la présence de l’État, ou celle de la MINUSMA, la force de maintien de la paix de l’ONU, est très limitée, une telle offre du GSIM d’assurer cette protection n’a probablement pas été prise à la légère par les habitants de Ménaka.

Se présenter comme un défenseur de la communauté est une tactique courante pour le JNIM à travers le Mali et une tactique qu’il a perfectionnée dans le centre du Mali, où il maintient également une présence significative.

Reste à savoir si cette cérémonie de bay’ah était un événement ponctuel ou le début d’une nouvelle tendance dans l’extrême nord du Mali. Ce qui est clair, cependant, c’est que faire appel aux habitants et tenter de combler les vides et les vides laissés par le manque de présence de l’État continue d’être un modus operandi standard pour les différentes branches d’Al-Qaïda.

La rédaction

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2 commentaires

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