Média

[LeCoupD’œil] Une comédie d’interview : « Ce que j’ai vu c’ est du folklore »

Par Anani Fifa

Il ne faut pas avoir la fierté d’interviwer un chef d’état. La fierté vient du fait que vous ayez eu le courage de lui poser les vraies et bonnes questions. Si quelque chose n’a jamais été faite et que l’occasion est arrivée alors il faut marquer l’initiative et le faire bien.

Si je dois interviewer ouattara et que dans le protocole de questionnaire, on me refuse certains points alors je me retire de participer à ce jeu des comédiens. On ne peut pas jouir du journalisme si on n est pas libre de faire son travail. Ce que j’ai vu c’ est du folklore.

À ce que je sache c’est une interview pour informer le peuple. On ne peut pas être disponible pour éclairer le peuple et au même moment ne pas être clair dans des réponses aux questions que vous-même avez sélectionnées. Quand on est devant un chef d’état en tant que journaliste on représente le peuple.

Vous savez bien les inquiétudes du peuple en tant que journaliste sur les questions liées à la politique, à l’ économie et au social. Si dans les questions préparées, on vous refuse de représenter le peuple alors on vous contraint de faire entorse à la liberté d’expression.

En tant que journaliste si vous acceptez cette pagaille vous contribuez à l’entorse de la liberté d’expression. Si on vous refuse la chance de rentrer dans l’histoire en interviewant un chef d’état alors cela ne valait plus la peine. Le peuple n’a rien retenu de bon dans cette comédie d’interview.

Le gondwana n’est pas prêt pour la liberté d’expression. Ce n’est pas la faute aux journalistes mais vous avez aussi le droit de ne pas participer à ce jeu de bande dessinée. Vous avez fait votre interview mais le peuple gondwanais n’a rien retenu de bon.

En bon journaliste on doit avoir le sentiment d’avoir participé à un folklore d’interview. Un journaliste doit être proche du peuple et cette interview c’est pour s’adresser au peuple. Ce n’est pas une interview d’anniversaire. C’est pour toute une nation qui a assez de préoccupations qui sont connues de tout bon et vrai journaliste. Ce que j’ai suivi c’est du grand n’importe quoi! Gondwana yakooo!

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