Ils sont comme des « Paparazzis » qui ne disent pas leurs noms. Ce n’est pas munis d’un appareil photo qu’ils suivent et pourchassent leurs victimes, à la recherche de potins et de scoops toute la sainte journée, non! Eux, ils se cachent lâchement derrière un téléphone pour épier, scruter la moindre publication de leurs contacts. Quand il s’agit de propager des rumeurs, d’insulter, d’agresser verbalement, de menacer et de se moquer, ils s’en donnent à cœur joie. C’est en fait leur passe-temps favori.
Beaucoup trop enthousiasmés par l’offre et la facilité de pouvoir côtoyer tout un beau monde sur les réseaux sociaux, ces harceleurs en ligne s’emmêlent vite les pinceaux. Ils se croient en fait tout permis! Ils confondent les choses et prennent leurs connaissances pour des camarades. Là encore, ça va! Il y a dra à partir du moment où ils arrivent même à usurper des identités, deviennent Sherlock Holmes et restent lourdement assis sur le fil d’actualité des autres sans bouger d’un iota!
Non contents de cette occupation très prenante et malgré le fait qu’ils n’aient pas reçu d’invitation spéciale ou V.I.P pour siéger aux premières loges des réseaux sociaux de leurs amis virtuels, ils se permettent également le vilain luxe de manquer de respect, d’insulter, de faire des commentaires désobligeants sur les publications de celles et de ceux qu’ils ne veulent pas entre autres raisons, voir en peinture. Il y a pourtant des limites à tout.
Ce qu’ils ne savent peut-être pas c’est que cette attitude s’appelle CYBER-HARCÈLEMENT. Ce dont ils n’ont pas conscience non plus, cet écart est considéré comme un délit qui est puni par la loi. Il suffit que la malchance du coupable pousse la victime à porter plainte au niveau des autorités policières et juridiques pour que le sort de l’indélicat soit « Scellé ».
Autant alors ne pas chercher des noises aux gens que nous fréquentons en général. Dans la vraie vie, il y a des barrières à ne pas franchir en amitié. Et dans le virtuel, l’amitié est encore plus fragile et conditionnée. Il faut réellement un peu d’égard et de « quand-même » dans les relations virtuelles.
Ce n’est pas parce que Paul a accepté l’invitation de Jaurès qu’il l’autorise à lui manquer de respect, à abuser de sa gentillesse, à mettre sa patience à rude épreuve au point de le pousser à bout par des commentaires impertinants, provocateurs et incendiaires.
Le cyber-harcèlement peut vite virer à l’obsession (Si ce n’est déjà le cas selon les différentes histoires) et au drame si rien n’est fait pour sensibiliser et réprimer contre. En effet, les pots cassés s’éparpillent souvent entre coupables et victimes. Malheureusement, le cyber-harcèlement peut porter préjudice à des innocents et c’est le genre d’injustice qu’on ne souhaite à personne lorsqu’en soi, on est foncièrement bon.
Anita MARCOS