Site icon Togonyigba

Le Burkina Faso va lever 152 millions d’euros pour un « fonds de soutien à la guerre » contre les djihadistes

Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé son intention de lever 152 millions d’euros pour un « fonds de soutien à la guerre » contre une sanglante insurrection jihadiste.

Le fonds « devrait nous permettre de lever 100 milliards de francs CFA pour l’année » 2023, a déclaré vendredi le ministre de l’Economie Aboubacar Nacanabo à l’issue d’entretiens avec le président Ibrahim Traoré, le patronat et les partenaires sociaux.

« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50.000 membres des Volontaires pour la Défense de la Patrie », ou VDP, a précisé le ministre.

Les auxiliaires civils qui appuient l’armée seraient payés 60 000 CFA par mois, soit 91 euros, a-t-il ajouté.

« Outre ce coût, il faut acheter des armes pour les équiper, des uniformes pour les équiper, des véhicules et du carburant pour les déplacer », a déclaré Nacanabo.

Il a également lancé « l’idée » d’un prélèvement de 1% sur tous les salaires, y compris ceux des parlementaires, et d’une taxe de vente sur les boissons, les cigarettes, Internet et les produits de luxe pour aider à couvrir les coûts des combats qui se sont propagés depuis le Mali. depuis 2015.

Le Premier ministre Apollinaire Kielem de Tembela a demandé la semaine dernière à la France des armes et des munitions pour les supplétifs.

La force auxiliaire du VDP a été mise en place fin 2019 et dispense une formation militaire de deux semaines pour des fonctions de surveillance, de collecte d’informations ou d’escorte.

Mais des centaines de volontaires ont été tués dans des embuscades ou par des bombes en bordure de route.

Malgré les pertes, 90 000 personnes se sont inscrites lors d’une campagne de recrutement pour le VDP en novembre, selon les autorités.

Le Burkina Faso a connu cette année deux coups d’État militaires, menés par des officiers de l’armée mécontents de l’échec de la lutte contre la menace djihadiste.

Mais le nombre d’attaques liées au groupe État islamique et à Al-Qaïda a augmenté ces derniers mois, notamment dans le nord et l’est de la nation enclavée au cœur du Sahel.

This website uses cookies.

This website uses cookies.

Quitter la version mobile