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La vie chère dans la sous-région : Peut-on comparer le pays de Faure Gnassingbé à celui d’ADO, de Macky Sall et de Patrice Talon au regard de cette crise ?

La vie chère ! Telle est la plainte qui retentit de toutes parts. C’est un mal que chacun constate, dont souffrent les ménages presque partout dans le monde et en particulier dans les pays africains.

Oui, la vie chère prend le dessus sur les pays dits sous-développés (PSD) avec sa légion d’inflations forgeant ainsi une vie d’enfer aux citoyens. Ce phénomène social est envenimé par les effets collatéraux de la crise sanitaire à COVID 19, et le conflit Russo-Ukrainien qui a entrainé une flambée des prix des denrées alimentaires, des produits pétroliers et des produits de première nécessité. Nul n’ignore l’ampleur de ce nunchaku des siècles qui engendre ce phénomène de vie chère, surtout aux pays africains. Du Benin voisin à la cote d’ivoire passant par le pays de Sall, les chefs d’États et de gouvernements conscients de cet état prennent des dispositions sociales réelles et pratiques pour venir en aide à leurs compatriotes.

Le No 1 sénégalais Macky Sall a compati à la douleur de ses concitoyens en prenant une gamme de mesures dont les allocations financières pour 542 956 ménages démunis. 121 euros soit 80 000 F CFA, tel est le montant octroyé à chaque ménage. Il a lors d’une cérémonie au Grand Théâtre de Dakar affirmé : « Pour apporter des solutions à la conjoncture défavorable, j’ai décidé du soutien à la résilience de 542 956 ménages pour recevoir de la part de l’État un cash transfert financier exceptionnel d’un montant de 43,4 milliards de francs CFA [66 millions d’euros] ». Macky Sall a déclaré que l’objectif visé est « d’améliorer leur niveau de consommation et l’éducation de leurs enfants ».

Le chef d’État ivoirien n’est pas du reste. Dans son discours à la veille de la célébration du 62ième anniversaire de l’accession de son pays à la souveraineté nationale, Alassane Dramane Ouattara a révélé un large éventail de mesures pour alléger la vie à ses concitoyens. Au rang des mesures édictées, nous citons l’extension des indemnités de logement à tous les fonctionnaires dès ce mois d’août, la hausse de cette indemnité de logement de 20 000 F,  la revalorisation de la prime mensuelle et de l’allocation familiale de 2500 F à 7500 F par mois et par enfant pour tous les fonctionnaires, l’octroi d’une prime exceptionnelle de fin d’année équivalent à un tiers du salaire au début du mois de janvier pour tous les fonctionnaires, l’augmentation de l’allocation familiale de 5000 F par mois et par enfant pour les retraités, de même que de leurs pensions, l’augmentation imminente du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le nouveau statut de la fonction publique dans les semaines à venir. Toute la population ivoirienne est satisfaite, des cultivateurs aux fonctionnaires passant par les ouvriers.

Au Bénin d’à coté, Patrice Talon s’illustre également dans ce sens. La mesure la plus retentissante date d’avril dernier. Il s’agit de la hausse du SMIG de 30 %, soit de 40 000 F CFA à 52 000 F CFA. Au-delà de cette mesure retentissante, la population béninoise sera fière de l’augmentation imminente des salaires.

Que fait l’exécutif togolais pendant ce temps ? Le Togo du médiateur doit-il se faire une demeure dans les églises et mosquées attendant un miracle du ciel ?
Des dispositions sociales, prétendants minimiser les effets économiques de la crise à COVID-19, la flambée des prix des produits pétroliers, la vie chère, le Togo n’est pas du reste. Ajustement des frais de péages avec diminution de quelques miettes, reconduction de la suspension du paiement des tickets de marché, plafonnement de certains produits, ce sont certaines des dernières dispositions trompetées.

Au pays de Faure, ces mesures revêtent un caractère plutôt théorique que pratique. Pour certains internautes elles se révèlent plus des écrans de fumée. Mais pour quel impact sur la vie chère et au profit de quelle couche sociale ?

Parlant du cash monétaire au Sénégal, les acolytes du Médiateur pensent que Macky Sall a copié du Togo le fameux programme Novissi initié en mars 2020 au début de la crise sanitaire à coronavirus. Si cela s’avère vrai, ne serait-il pas exagéré de vouloir comparer 80 000 F CFA des efforts de Sall aux dérisoires 5250 F mensuels aux hommes et 6125 F aux femmes du Togo d’entre temps ? Le mal déplorable est que cette action a été récupérée politiquement et le pouvoir est allé jusqu’à parler plus tard d’inclusion financière avec ces miettes.

La vie devient de plus en plus dure, et pourtant le fonctionnaire togolais voit son salaire presque stagnant depuis des années. Il en est de même des pensions des retraités et des allocations familiales tournant autour de 2000 F CFA/ Enfant.
En conférence de presse mercredi dernier, les Forces démocratiques pour la République (FDR) du Me Dodji Apevon ont déploré la situation du Togo en ces termes : « Au lieu de prendre de véritables mesures susceptibles de soulager la souffrance des populations confrontées à la misère, le gouvernement prend plutôt des décisions économiques qui menacent dangereusement la survie de la majorité de nos concitoyens. Il s’agit, entre autres, de la double hausse du prix du carburant en l’espace de quelques mois, de l’augmentation excessive des tarifs de péage avec des répercussions négatives sur les frais de transports des produits de grande consommation ».
Me Apevon et les siens ont suggéré la suspension provisoire des tarifs de péage ou leur réduction à moitié, la réduction conséquente de la Taxe sur les véhicules à moteur (TVM), le relèvement de la subvention des produits pétroliers, ce qui entrainera la baisse du prix du carburant à la pompe, la baisse des taxes à l’importation sur les produits de premières nécessités, le relèvement du SMIG, l’augmentation des salaires des travailleurs de tous les secteurs, la réduction du train de vie de l’État et la lutte contre la corruption à travers des mesures concrètes.
Mettre en application ces suggestions, ce serait faire sortir la population togolaise de son cataclysme et ainsi redonner le sourire aux diverses couche sociale. Mais est-ce la vision de l’exécutif ?
L’avenir nous le dira.

La rédaction

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