Face à la multiplication des attaques djihadistes, des milliers de Burkinabè continuent de fuir le nord et l’est du pays pour se réfugier dans les pays frontaliers comme le Ghana et la Côte d’Ivoire. Mercredi, la Côte d’Ivoire a annoncé qu’elle mettrait en place deux sites pour héberger temporairement près de 19 000 réfugiés qui ont fui les violences djihadistes au Burkina Faso.
Le Conseil national de sécurité (CNS), présidé par le président Alassane Ouattara, a déclaré que les sites abriteraient 18 846 réfugiés à Ouangolodougou, dans le nord de la Côte d’Ivoire, et à Bouna, dans le nord-est.
Le nombre de réfugiés a explosé en un peu plus d’un an : en février 2022, ils étaient environ 7 000 selon les chiffres du HCR.
Beaucoup vivent actuellement avec des communautés dans le nord et le nord-est, a indiqué le CNS, et certains ont été accueillis par des amis et des parents le long de la frontière de 620 kilomètres (385 milles) entre les deux pays.
Les réfugiés fuient les violences jihadistes meurtrières qui touchent le Burkina Faso depuis 2015, parfois menées à proximité du nord de la Côte d’Ivoire.
Les attaques de jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique se multiplient depuis plusieurs mois et ont fait plus de 10 000 morts au Burkina Faso, selon des ONG.
Notons par ailleurs que dans ce contexte de violence et d’instabilité, de nombreux Burkinabè sont dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins. Une double peine dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui fait également face à l’insécurité alimentaire qui touche plus d’un million de personnes avec un risque de malnutrition et de famine.