S’il y a actuellement une priorité au Burkina Faso, c’est bien comment libérer les zones sous occupation terroriste, c’est bien comment reloger ces millions de populations déplacées internes. Et s’il y a une chose qui préoccupe moins les Burkinabè, c’est bien l’organisation d’élections dans le format démocratique actuel qui consacre toujours l’achat du pouvoir d’État par les voleurs de la République et les médiocres.
En 2020, avons-nous réellement assisté à des élections ?
Le Mouvement du peuple pour le progrès (M.P.P) et ses partis satellitaires n’ont-ils pas acquis le pouvoir d’État grâce à la fortune et l’achat des consciences? Il en était de même des autres partis politiques et de leurs élus avec leurs fausses promesses électorales.
Parler d’élections dans ce contexte sécuritaire très dégradé c’est ignorer les aspirations légitimes des masses laborieuses. La démocratie telle qu’on la pratique sous nos tropiques est même la racine des maux qui ébranlent nos États.
La démocratie ou les élections dans une société ne sauraient être une finalité mais plutôt des moyens pour réserver au peuple une gouvernance vertueuse et des conditions de vie dignes.
La Transition doit absolument travailler à tracer les sillons pour un nouveau système de gouvernance au Faso. La transition nous offre l’opportunité de désarticuler le vieux système politique sclérosé, improductif et surtout inadapté aux valeurs endogènes des sociétés burkinabè.
L’opportunité actuelle est d’impulser un nouveau modèle démocratique qui permet la moralisation de la scène politique et un jeu politique sincère.
Ces réformes profondes devront prendre le temps que ça prendra : 3 ans, 5 ans, 10 ans et même plus. Il est même indispensable de tropicaliser notre démocratie pour qu’elle soit l’aboutissement d’un long processus et non un modèle qu’on décrète sur un fond de mimétisme.
Que la CEDEAO et l’Union africaine arrêtent de nous acculer.
Les Burkinabè dans leur majorité ne se sentent pas concernés par leur calendrier et leur précipitation pour un retour à un ordre grippé dit constitutionnel. Une constitution d’ailleurs objet de manipulations abjectes de la part des dirigeants politiques.
Les injonctions de la CEDEAO sont, à la limite, une insulte à la conscience des Burkinabè qui souffrent, depuis 7 ans, le martyre sans un appui conséquent de cette organisation sous-regionale devenue un outil de pression politique et diplomatique au service de la France.
Si la CEDEAO pense être utile au Burkina Faso, qu’elle nous envoie de la logistique militaire, des contingents militaires pour la défense du territoire ou un soutien pour résorber la crise humanitaire. Le peuple burkinabè est assez mature pour savoir ce qui lui convient le mieux.
Dieu inspire les Burkinabè !
Dr Hyacinthe W. OUÉDRAOGO, écrivain, enseignant-chercheur, président du Mouvement conscience nouvelle (MCN) et membre du Groupe d’initiatives pour la refondation de la Patrie (GIRP).
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