Alors que les morts de sectes atteint 100, un autre pasteur, un télévangéliste kényan a été arrêté jeudi après des informations faisant état de « massacres de ses partisans », a déclaré le ministre de l’Intérieur, alors que les autorités enquêtaient sur de nombreux autres décès liés à une secte religieuse dans la même région.
Pendant que la nouvelle de la détention du pasteur Ezekiel Odero se répandait, les responsables ont déclaré que le nombre de morts avait maintenant atteint 103 dans l’enquête distincte sur la secte qui a choqué la nation et suscité des appels à la répression des groupes religieux marginaux.
Odero, vêtu d’une robe blanche et portant un épais livre noir, n’a pas répondu aux questions des journalistes alors qu’il était escorté dans un poste de police par un officier en uniforme. Reuters n’a pu contacter aucun avocat le représentant.
Les autorités avaient évacué des dizaines de personnes qui avaient été « enfermées » dans le centre de prière et l’église New Life d’Odero dans la petite ville de Mavueni, au sud-est de la côte de l’océan Indien, a écrit le ministre Kithure Kindiki sur Twitter.
Odero était « en cours de traitement pour faire face à des accusations criminelles liées au meurtre de masse de ses partisans », a ajouté Kindiki, sans entrer dans les détails sur le nombre de personnes décédées. Il n’a fait aucun commentaire quant à savoir si les cas étaient liés.
L’arrestation d’Odero était liée à « des allégations de décès survenus dans ses locaux et signalés dans diverses morgues ou institutions », a déclaré à la presse la responsable régionale Rhoda Onyancha.
La ville de Mavueni est à environ 66 km (40 miles) de la forêt de Shakahola où le chef de la secte Paul Mackenzie est accusé d’avoir ordonné à ses partisans de mourir de faim afin qu’ils soient les premiers à aller au paradis avant ce qu’il a prédit serait le fin du monde le 15 avril.
Mackenzie est en garde à vue depuis le 14 avril et n’a fait aucun commentaire public sur les accusations.
Depuis vendredi, les enquêteurs ont déterré les corps de 95 membres de son autoproclamée Good News International Church dans des tombes peu profondes dans la forêt, et huit autres ont été retrouvés vivants et émaciés mais sont décédés plus tard.
AP