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Justice/CPI : Fin de mandat pour Fatou Bensouda. Un bilan mitigé

Le mandat de la Gambienne Fatou Bensouda en tant que procureure générale de la Cour pénale internationale arrive à son terme ce 15 juin 2021.
Ayant passé plus de 18 ans dans les couloirs de la plus grande institution de droit au monde, la dame ‘’aux griffes dressées contre l’injustice’’ laisse derrière elle un héritage plus mitigé que la mythologie grecque.
Connue pour ses positions sur les affaires Jean-pierre Bemba et Laurent Gbagbo, Fatou Bensouda, et sa CPI, se sont illustrées comme un véritable cauchemar pour nombre d’Africains. Des accusations sporadiques de leaders africains aux procès toujours ridicules, la procureure Fatou ne sera ‘’jamais une icône’’ en Afrique.
Bensouda Fatou est une avocate d’origine gambienne qui a travaillé à la cour pénale internationale pendant 18 ans. Elle a accédé au poste de procureure générale en 2012. Mais son ascension s’est révélée être une arme de destruction de l’élite africaine.
En effet, Fatou Bensouda a commencé par voir s’effriter l’espoir que les Africains avaient placé en elle quand les affaires concernant Jean-Pierre Bemba ont commencé par lui peser dessus.
L’affaire Gbagbo est le point culminant de l’injustice et du totalitarisme arbitraire de la CPI sur l’Afrique. En effet, au lendemain des élections présidentielles de 2011 en Côte-d’Ivoire, le président Laurent Gbagbo a été cueilli par les sbires de la haye, puis placé en détention afin de tracer les voies à Alassane Ouattara.
Après dix ans d’émoluments judiciaires, le tribunal international n’a pas réussi à trouver de quoi justifier l’accusation du président du FPI et son jeune leader Charles Blé-Goudé.
Hormis le fait que la cour pénale internationale soit elle-même une instance instrumentalisée au profit des vainqueurs, une arme dressée contre la démocratie africaine, sa procureure est foncièrement trempée dans des réseaux d’influence d’hommes et femmes politiques qui entachent son impartialité.
C’est ce qui vient justifier les chapelets de critiques provenant du Premier ministre israélien Benjamin Nethanyahou, au sujet de l’occupation israélienne des territoires palestiniens ; ou de l’ancien président américain Donald Trump. Ce dernier avait même placé Fatou et ses collègues de la CPI sous sanctions.
Plusieurs reproches sont faits à la CPI. Sans négliger la lenteur des procédures, les inquiétudes liées à la coopération judiciaire internationale, et surtout les effets financiers dûs à la distance existante entre le lieu des crimes et celui du procès ; il faut rappeler que ce tribunal n’a fait que s’intéresser à l’Afrique comme s’il n’y a de crimes que sur notre continent.
Beaucoup pensent que Fatou Bensouda a servi de marionnette pour les occidentaux pour toucher l’Afrique.
Le 12 février dernier Karim Khan a été désigné au conseil des nations unies pour succéder à l’ex ministre de Yayah Jammeh. Alors que plusieurs se réjouissent à cause de ses multiples prises de positions dans les affaires jean pierre Bemba, William Ruto, et de Said-Al-Islam Kadhafi, fils du guide libyen Mouhamar ; rien ne présage que l’avocat britannique fasse mieux que son prédécesseur.
La solution pour les états africains c’est de suivre le pas au Burundi, à la Gambie et L’Afrique du Sud, qui se sont eux retiré du statut de Rome en 2016 et 2017 ; et de conférer plus d’autorité à une justice internationale panafricaine, financée et dirigée par des Africains.

Malcolm

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