Le lundi 4 décembre 2023, le Président de Guinée-Bissau, le Général Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo, a annoncé la dissolution du Parlement, seulement trois jours après des événements qu’il a qualifiés de « tentative de coup d’État ». Un décret présidentiel transmis à la presse a révélé que le Président Embalo avait évoqué une « complicité » entre la Garde nationale et certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’État.
« Le calme revient à Bissau ! » C’est d’abord par ces mots que le général Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo a annoncé sur les réseaux sociaux sa résistance à ce Coup d’état avorté.
Cette décision radicale du Président Embalo intervient après des journées de tension et d’incertitude en Guinée-Bissau. Les détails exacts de la présumée tentative de coup d’État restent flous, mais le Président a souligné le rôle supposé de la Garde nationale et de certaines influences politiques concernées. La dissolution du Parlement vise à neutraliser ces éléments présumés et à rétablir la stabilité dans le pays. Embalo a également affirmé qu’il estime que c’est son engagement dans la lutte contre la corruption et les trafics de drogue qui serait à l’origine de cette tentative de coup d’État.
Après avoir également dissous le gouvernement, le président général, Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo s’est octroyé les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur. Le 5 décembre sur les réseaux sociaux, Sissoco Embalo annonce avoir déployé l’armée dans la capitale, en précisant notamment que « les gardes militaires ont été positionnés aux sièges de la Télévision nationale et de la Radio de Guinée-Bissau pour sécuriser le changement de direction générale en cours ». Autant de dispositions qui, aux yeux de l’opinion publique,relèvent généralement d’un modus operandi de putschistes…
Ces annonces ont suscité des réactions variées au sein de la classe politique et de la population. Certains soutiennent le Président Embalo, considérant sa décision comme un moyen nécessaire de protéger la démocratie et de prévenir de futures tentatives de déstabilisation. D’autres critiquent cette mesure drastique, craignant qu’elle puisse affaiblir les institutions démocratiques du pays et ouvrir la voie à un gouvernement autoritaire.
Il sied de rappeler que la Guinée-Bissau a traversé de nombreuses périodes d’instabilité politique au cours des dernières décennies, marquées par des coups d’État, des troubles civils et des luttes de pouvoir.
La dissolution du Parlement est une décision sans précédent qui soulève des questions sur l’avenir politique du pays et sur la capacité du Président à restaurer l’unité et la confiance.
Dans les jours à venir, le Président Embalo devra faire face à plusieurs défis, notamment la nécessité de former un nouveau gouvernement et de garantir des élections législatives transparentes et équitables. La communauté internationale suivra de près l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et exprimera ses préoccupations quant au respect de l’État de droit et des principes démocratiques.
Le président Embalo est un ancien officier militaire qui a précédemment été Premier ministre entre le 18 novembre 2016 et le 16 janvier 2018. L’homme de 51 ans est arrivé au pouvoir le 27 février 2020.
Olivier KOUDJO
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