Une haute cour du Ghana a condamné à mort six individus par pendaison le mercredi 24 janvier 2024, dont trois soldats, pour leur implication présumée dans une tentative de coup d’État contre le gouvernement en 2019.
Neuf hommes avaient été arrêtés alors qu’ils testaient des armes dans un ancien stand de tir à Accra. Trois ont été acquittés : l’ancien chef de la police Benjamin Agordzo, un colonel et un autre officier subalterne.
« Les écoutes téléphoniques des services de renseignements avaient mené à une forge où les accusés avaient commandé la fabrication d’armes, selon des documents judiciaires. (…). Selon les documents du tribunal, les condamnés avaient été arrêtés à Accra, la capitale, en possession d’armes fabriquées localement, d’engins explosifs improvisés (EEI), de fusils AK-47 et de munitions. Le procureur général a déclaré que les accusés appartenaient à une association appelée Take Action Ghana (TAG) et qu’ils avaient prévu d’organiser des manifestations pour renverser le gouvernement. (…)
Accusés de conspiration en vue de commettre une trahison, ils ont tous plaidé « non coupable » au cours du procès.
Le procureur général du Ghana, Godfred Yeboah Dame, qui avait mené l’accusation, a salué l’issue du procès. « Il s’agit d’un jugement important car la constitution du Ghana garantit la stabilité de la nation et condamne sévèrement toute tentative de renversement d’un gouvernement, et c’est pourquoi ce délit-la trahison- est passible de la peine de mort » a déclaré M. Dame à l’issue du procès.
La sentence, prononcée mercredi, résulte d’un procès pour trahison entamé en 2021 et marque la première condamnation pour trahison depuis des décennies au Ghana. Bien que les avocats des condamnés aient annoncé leur intention de faire appel, le sort final des accusés reste incertain.
Le Ghana n’a pas exécuté de peine de mort depuis les années 1990, et la récente modification législative l’année dernière permettant la réclusion à perpétuité indique une volonté de s’éloigner de cette pratique, bien que la peine capitale subsiste pour les actes de haute trahison conformément à la constitution.
Cette condamnation a renouvelé les appels lancés jeudi par des défenseurs des droits de l’homme en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Genevieve Partington, directrice d’Amnesty International pour le Ghana, a déclaré dans une interview accordée à l’Associated Press que la peine de mort devait être abolie. « Amnesty International est totalement opposée à la peine de mort. Au Ghana, nous nous battons depuis 30 ans pour mettre fin à la peine de mort » , a déclaré Mme Partington.
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