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Ghana | Les trésors des Ashanti pillés, seront « prêtés » a ses propriétaires pour le jubilé d’argent du royaume !

Les trésors de la cour royale des Ashanti, pillés il y a 150 ans par les britanniques lors de la colonisation, seront prêtés aux Ashanti, les vrais propriétaires, lors de la célébration du jubilé d’or du royaume et exposés au palais royal Manhyia à Kumasi.

Le Royaume-Uni se prépare à renvoyer au Ghana une trentaine d’objets pillés lors de la colonisation. On compte une épée cérémoniale, des broches, des bijoux, un couvre-chef. Quasiment tous les objets sont en or ou en argent et revêtent une forte valeur symbolique et spirituelle.

Victoria and Albert Museum et British Muséum, les deux musées britanniques qui profitaient de ces artéfacts, tous en or et en argent ont dévoilé cet accord de prêt au royaume Ashanti. Ces objets de haute valeur spirituelle feront un bref passage dans le royaume au Ghana et seront exposés au palais royal Manhyia à Kumasi, la résidence du roi Ashanti Osei Tutu II. Selon les clauses de cet accord, il ne s’agit pas d’un retour définitif des objets qui appartiennent au Ghana, mais d’un prêt de 3 ans renouvelable une fois.

Mais tous ces objets, même s’ils viennent du Ghana à l’origine, ne sont pas restitués. Les musées britanniques prennent garde à bien le rappeler : il ne s’agit pas d’un retour définitif, mais d’un prêt, pour trois ans. D’ailleurs, l’accord est conclu avec les représentants du royaume, qui n’ont plus aujourd’hui qu’un rôle cérémoniel, et non avec le gouvernement ghanéen.

En fait, les musées nationaux (comme le V&A et le British Museum) n’ont pas le droit, c’est interdit par la loi, de restituer directement les objets dits « contestés ». Ça passe forcément par le gouvernement – qui est assez réticent à l’idée de « rendre » à leur pays d’origine les trésors pillés pendant la colonisation. L’un des arguments, c’est que Londres a les moyens de conserver et de restaurer les objets, tandis que les pays d’origine n’en apporteraient pas la garantie.

À la place, les musées ont une politique dite « retain and explain », c’est-à-dire « garder et expliquer »: ils conservent les collections, mais ils y accolent des petits cartels pour détailler le contexte de leur acquisition. Car le sujet des restitutions va bien au-delà du Ghana. 

Les musées britanniques regorgent en effet d’objets originaires des pays de l’ancien Empire, et d’ailleurs… Et une bonne partie d’entre eux réclament le retour de ce qu’ils considèrent comme leurs : le Nigeria demande le retour des bronzes du Bénin, et bien sûr la Grèce exige depuis quarante ans la restitution des frises du Parthénon. Refus net côté britannique. Pour le porte-parole du V&A, des accords de prêt pourraient constituer une solution temporaire, le temps de réussir à engager un dialogue constructif des deux côtés.

Avec rfi

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