L’archevêque métropolitain de Lomé, Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, et par décision a été prise après des échanges qu’il a eus avec les membres de la CET, que l’Eglise catholique romaine du Togo objecte la demande de célébration des obsèques de Ignace kokuvi Clomegah.
La décision prise par la Conférence des Evêques du Togo (CET) vient d’être communiquée aux membres de la Curie Archi Diocésaine et aux curés doyens de Lomé. Les prélats reprochent à l’ancien conseiller financier de Faure Gnassingbé, son appartenance à la franc-maçonnerie.
« Je viens vous annoncer que nous ne sommes pas autorisés à célébrer les obsèques de Ignace Anani Kokouvi Clomegah selon les rites catholiques du fait de son appartenance à la franc-maçonnerie », a écrit lundi Mgr Nicodème Barrigah-Benissan.
Ignace kokuvi Clomegah décédé le mercredi 22 février 2023, est connu pour être le grand maître de la Grande loge nationale du Togo (GLNT) depuis le 8 septembre 2018.
Cette mesure prise à l’encontre de l’ancien du président du conseil d’administration de la Société nationale des phosphates du Togo est conforme à une lettre que la CET avait publiée en mars 2011 à propos de la franc-maçonnerie.
La CET avait publié en 2011, un message fleuve sur la franc-maçonnerie et les autres sectes, factions séditieuses, assemblées, réunions, agrégations, conventicules para maçonniques.
Les prêtres avaient prévenu le peuple du risque qu’il court en appartenant à ces genres de loges. Condamnant des adorations anti-christ, la CET avait rappelé que conformément aux Canons 1347, 1364 et 1374, celui qui appartient ou milite dans les associations ésotériques telles que la franc-maçonnerie, Eckankar ou la Rose Croix, s’expose à diverses sanctions.
Interdiction de recevoir la Sainte Communion et les autres sacrements, interdiction de parrainer un baptême ou une confirmation et le non admission comme membre des structures paroissiales ou diocésaines ont été les sanctions énumérées.
De même, il a été décidé qu’il sera refusé des funérailles ecclésiastiques, à celui qui milite dans ces associations, à moins qu’il ait montré quelques signes de repentance ou de pénitence avant la mort.
« Là où les funérailles ecclésiastiques sont acceptées par l’Evêque, aucun service maçonnique ne sera admis ni à la maison mortuaire, ni à l’église, ni au cimetière juste avant ou après les rites ecclésiaux dans l’intention d’éviter des scandales publics », pouvait-on aussi lire dans la lettre de la CET.
De l’autre côté l’église méthodiste du Togo serait disposé à faire les obsèques de l’illustre disparu Ignace kokuvi Clomegah le 25 mars prochain selon le programme détaillé ci-dessous
Même scénario en 2019 lors des obsèques de l’ancien ministre Elom Emile Dadzie
Le 11 décembre 2019, les Togolais apprennent avec stupéfaction le décès de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Elom Emile Dadzie. Une grande personnalité connu des Togolais et aussi des chrétiens catholiques. Humble, généreux et très effacé, il fait partie des personnes ressources de la paroisse Christo- Risorto de Hèdzranawoé.
Ses obsèques prévues du 27 au 28 décembre 2019 à la même paroisse, n’ont pu se tenir comme prévu. Le vendredi 27 décembre, plusieurs parents, amis et proches qui se sont présentés dans la soirée au lieu indiqué pour la veillée, notamment la paroisse Christo- Risorto de Hèdzranawoé, ont trouvé à leur grande surprise les portes de l’église closes. Il leur a été demandé de rejoindre le domicile du défunt où se tenait la veillée. Le lendemain, le jour de l’inhumation; le défunt; fervent catholique; n’a pas eu droit à la liturgie des morts. Néanmoins les prières au culte d’enterrement ont été conduites par une brochette de prêtres parmi lesquels les révérends pères Ayayi Dovi, Boccovi et Sanvee.
l’Archevêque de Lomé Mgr Denis Amouzou Dzakpa reproche au défunt d’être un franc-maçon. Ce dernier a demandé à la veuve et aux enfants à avoir accès au testament pour s’assurer qu’Elom Emile Dadzie a renoncé à la franc-maçonnerie.
Une demande que la famille n’a pu honorer étant donné que le testament est avant tout familial. C’est donc pour des raisons d’appartenance à la franc-maçonnerie que l’église catholique a refusé de célébrer les obsèques du défunt. Cette humiliation post-mortem a suscité la colère des familles, des proches, des amis, mais surtout des « frères de lumière ».
C’est de l’incohérence et de d’hypocrisie !
Comment comprendre alors que du vivant de ces personnes connues pour appartenir à la Franc Maçonnerie, n’ont jamais été été excommuniées par l’église catholique ou frappées d’aucunes peines et c’est à leurs décès que le Clergé ou le Curé de leurs paroisses puissent refuser de les récevoir dans leurs diocèses pour célébrer leurs messes, comme des vulgaires mécréants ou des personnes frappées d’apostasie ?
La question reste posée… Ces personnes appartenants à la grande loge Maçonnique sont acceptées de leur vivant par l’église catholique puisque ces derniers sont pour la plupart, des grands donateurs et contributeurs des paroisses et rejetées après leurs décès.
La rédaction
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