Que faisons-nous dans les circonstances extraordinaires : la fuite, oui la fuite en avant, et dans le meilleur des cas, on capitule dès la première difficulté…
Changeons nos attitudes et nos mentalités pour nous compter dans les acteurs de changement de ce monde.
Notre génération doit débarrasser l’Afrique de son subjectivisme, c’est-à-dire l’omniprésence de certaines forces du mal -comme la sorcellerie- entraînant la peur des populations d’oser affronter les vraies difficultés sociales. Beaucoup de sociétés africaines fonctionnent selon la logique de la peur et ont du mal à libérer des initiatives porteuses de progrès. Il en est de même de la forte religiosité, considérée comme l’opium du peuple.
L’Afrique doit désormais promouvoir de nouvelles valeurs à partir de son histoire et de sa tradition et culture si riche.
Aucun pouvoir ne dépasse celui d’un peuple qui s’informe, s’organise et agit ensemble pour déterminer son propre destin. L’audace et la capacité d’anticipation par la maîtrise et le contrôle du changement ; la loyauté envers soi et envers le peuple ; le respect des principes de leadership comme le devoir, l’honneur, le combat pour la nation, la perspicacité, etc. ; et, l’instauration avec le reste du monde d’un système de partenariat plus équitable doivent être des exigences de nos jeunes leaders si nous voulons un réel changement et ressembler aux autres continents.
La jeunesse de l’époque coloniale, a accompli son devoir envers nos pays jusqu’au sacrifice suprême. Elle a rempli une fonction évidente dans les mouvements anticoloniaux. La génération suivante n’avait pas aussi croisés les bras face aux régimes criminels installés pas les colons après avoir fait assassiner tous les nationalistes. Elle a rempli la base de la contestation de ces régimes totalitaire !
Notre génération à l’obligation de reprendre le flambeau là où nos pères étaient tombés pour poursuivre le combat
L’Afrique est à la croisée des chemins. Elle est désormais au cœur des préoccupations de développement dans lesquelles sont engagés ses dirigeants depuis une cinquantaine d’années. Ces derniers peinent à trouver une issue heureuse à partir de laquelle le continent noir pourrait jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale. Il est nécessaire de réfléchir à une nouvelle génération de leaders, capables de relever plusieurs défis comme ceux de la fragmentation de l’espace, de l’histoire et du savoir, de la refondation de l’Etat postcolonial, de la promotion de la démocratie et des droits humains, et de la mise en place de nouvelles conditions de paix et de liberté, gage d’un développement durable.
José-Éric GAGLI
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