Afrique : Berceau de l’aliénation culturelle !
Le réalisateur met en scène un personnage (chef de village, tradi-praticien ou individu cruel) qui use de ses pouvoirs « diaboliques » pour nuire à une personne, une communauté ou groupe d’individus afin d’assouvir ses instincts démesurés. Alors Dieu, le Dieu des églises dites réveillées et de salut, après avoir écouté les souffrances, supplications et prières des victimes, envoie un « homme de Dieu » afin de les délivrer du vieux « sorcier » qui est accusé d’avoir usé de sa tradition « démoniaque » pour asservir la population.
C’est ainsi que « cet homme de Dieu », bible en main, invoque un certain Jésus blanc afin que ce dernier détruise tout pouvoir qui ne vient pas de son « père blanc » comme lui.
Par la suite, il rassemble les populations qui « ignoraient» la « Parole de ce dieu » pour les évangéliser, du moins les christianiser, afin que ces derniers renoncent à toute leur tradition « satanique » à l’instar de la divination, du culte des ancêtres, des funérailles et des cérémonies culturelles (rites agraires, rites initiatiques, rites de fécondité, des jumeaux etc.)
Après cette prestidigitation spirituelle, le village est “délivré “ de tout “esprit démoniaque” !
La leçon à retenir pour ceux qui ont suivi ces « films de délivrance », c’est que le Noir est foncièrement « diabolique » motif pris de ce que sa tradition est, par essence, « diabolique » et que par voie de conséquence le bien-être des Africains et même des Afro-descendants ne se pointera à l’horizon qu’au jour où ils accepteront, corps et âme, la religion « révélée » du « salut » au détriment de leur propre spiritualité ancestrale !
L’observation à faire, face à ce constat macabre, est que le cinéma a toujours été la vitrine de propagande culturelle d’un peuple. Les exemples de la Chine, de l’Inde et des USA sont, à cet égard, très révélateurs.
Mais les Occidentaux, ayant compris ce jeu aux enjeux dominateurs, ont profité de l’humanisme des Africains pour leur imposer cette déraisonnable justification que l’on appelle la « foi », cet aveugle sentiment souteneur d’utopie et d’illusion et capable uniquement de produire obscurantisme et régression.Tenez; Régression mentale, intellectuelle, économique et spirituelle !
Après l’esclavage cruel de 4 siècles, lequel a nié à l’homme noir l’existence d’une âme, les Occidentaux ont pensé à une autre forme d’esclavage plus subtile et moins visible que sont le colonialisme et le néocolonialisme. Dans cette nouvelle forme d’esclavage, ils ont misé sur :
Par rapport au péché originel, on a martelé le cerveau des Africains sur le fait qu’Adam et Ève ont été expulsés du paradis parce qu’ils avaient mangé une pomme. Et que depuis ce terrible jour, vous et moi sommes voués au malheur : tels des Sysiphes, nous devons pousser ce « péché » tout au long de notre vie sans jamais pouvoir racheter la faute originelle de nos lointains parents, et encore moins ouvrir la porte du « paradis ».
C’est une condamnation éternelle, une malédiction divine, proférée par Dieu en personne à l’encontre de l’humanité, simplement parce que Ève a été trop curieuse… Nous sommes donc tous coupables, et la femme l’est plutôt dix fois.
Pourquoi ?
Parce que selon « saint » Paul, Tertullien et « saint » Augustin, cette faute est retransmise de génération en génération par l’union sexuelle, elle-même n’étant qu’une pure répétition systématique du péché originel.
Ainsi, avant même de naître, tout être humain est d’office condamné puisqu’il n’est que le fruit d’une répétition constante de la faute ! Et tout cela à cause d’un serpent !!!
Des milliers de commentateurs juifs, catholiques, protestants et musulmans ont écrit des kilomètres d’explications aussi savantes que bizarres sur cette « faute originelle », cette « chute de l’homme », cette « perte de la grâce », cette « perversion de la femme », etc., sans jamais convaincre véritablement.
Et pour cause, ce « péché originel » a permis par exemple à saint Paul, le théologien favori du Vatican (surtout aujourd’hui), d’écrire que «la femme est un corps sans tête», et à saint Jérôme de dire que «la volupté avec une femme est un crime à classer juste après l’homicide ».
Même au cours du XIXe siècle, pourtant plus éclairé, le prêtre catholique Lamennais a affirmé que «la femme est une statue vivante de la stupidité parce qu’en la faisant d’un reste de limon, Dieu en a oublié l’intelligence»!!
Et même sur le plan politique, la même misogynie est présente. Rappelez-vous les termes «Suffragettes » aux USA au 19ième siècle où l’on disait que le jour où les femmes vont voter les bœufs voteront !!!
Faites juste un tour chez les arables où la femme n’a rien à dire !!!!
Or , dans l’Afrique traditionnelle ancestrale, le tissu familial reposait socio-anthropologiquement sur le système matriarcal qui mettait la femme au centre des préoccupations quotidiennes.
En vendant aux Africains le « péché originel » avec ses corollaires à l’instar de la phallocratie, de la misogynie et de la patriarcalité, on a réduit la femme à une sorte d’objet. Elle n’a pas voix au chapitre !!!
Mais seul problème, cette apologie du « péché originel » imposée par la Bible et tous ses prêtres ne repose sur rien !
Car depuis presque trois mille ans, des millions d’hommes et de femmes ont été nourris d’un texte qui a été entièrement maquillé, truqué et transformé par un ou plusieurs scribes hébreux entre 1250 et 800 av. JC.
Ainsi il n’y a jamais eu de serpent désigné plus tard « Le prince du Mensonge » ni de péché de la femme !!!
Le « Prince du Mensonge » est bien ce scribe hébreu qui a jeté les bases du plus grand holocauste intellectuel de l’Occident en désignant, entre autres, la femme comme responsable de tous les maux de l’existence humaine.
Donc il y a bien eu un mensonge phénoménal grâce à un savant «mélange» de passages ôtés et d’autres réécrits. Le scribe qui a rédigé le Livre de la Genèse a simplement pris un texte sumérien intitulé Enki et Ninhursag, antérieur d’au moins 1500 ans à la naissance de l’écriture hébraïque, et en a modifié toute la structure pour l’adapter à « ses » besoins.
Celui qui nous a menti, et gravement culpabilisés, est bien le rédacteur du jardin d’Éden, ce scribe-traducteur que les spécialistes nomment « J » et qui a saccagé le texte original sumérien pour l’arranger à sa façon, en enlevant les passages qui le gênaient.
Au cours de l’histoire, ce mensonge a été plus neutralisant que toutes les bombes atomiques réunies, plus efficace que le principe du droit divin et plus meurtrier que le principe de l’esclavage.
Et pour ce qui est de la malédiction de CHAM, l’esclavage de 4 siècles a eu pour fondement textuel la bible !!! Car le Noir y a été maudit pour être l’esclave de ses frères (Japhet et Sem qui sont blancs) tout simplement parce qu’il a vu les testicules de son père blanc appelé NOE!!!
Inutile de vous citer la pléthore de bulbes pontificaux qui ont initié la traite négrière en se référant à la bible.
En conclusion, le développement effectif de l’Afrique ne sera possible qu’au jour où l’Africain comprendra que la religion dite «révélée», à travers ses notions créées de toute pièce telles que le péché originel, le paradis, l’enfer, fils de dieu, mère de dieu, sauveur, résurrection, fin du monde, jugement dernier etc., n’a qu’un seul but : Suprématie idéologique et raciologique de l’Occident et pillage sans vergogne des ressources naturelles du continent africain.
Nous souhaiterions désormais que les cinéastes africains fassent :
Il incombe de préciser que les grands producteurs de Nollywood sont des pasteurs. On peut donc comprendre aisément leur mission et comprendre que Les films « hibo » ne sont que des supports d’évangélisation pour imposer une religion venue d’ailleurs dite de Jésus Christ qui serait le salut.
S’il est admis que l’erreur commune crée le droit, il n’en demeure pas moins vrai qu’un Mensonge millénaire, collectif et répétitif , dans l’inconscient collectif de ses destinataires, ne saurait créer la VERITE
Mieux vaut aller quelque part avec une personne que nulle part avec tout le monde.
L’intellectuel insoumis
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