Chaque fois qu’à des réunions de famille ou à des rejouissances elles doivent se cotoyer, qu’entre elles il y a rencontres, confrontations ou discussions, le clash n’est jamais trop loin et le ciel semble tomber sur la tête du fils (et de l’époux). À cause des conflits à n’en plus finir entre sa mère et son épouse, il y a de l’électricité pas seulement dans l’air, mais également dans le ciel du sieur. Heureusement toutes les relations belles-mères belle-filles ne sont pas houleuses.
D’un côté il faut compter avec les tristement célèbres belles-mères qui ne font pas de cadeau à leurs belles-filles. Elles critiquent vertement et ouvertement, elles insultent, elles signalent et incendient la moindre petite faute, elles incitent leurs fils à partir, elles envahissent l’espace du couple et s’incrustent dans le foyer de deux principaux concernés, s’installent confortablement pour finir par semer zizanie et cassure dans le couple de leurs enfants.
En face, il y a la belle-mère bienveillante, chaleureuse, conciliante et non-intrusive. Celle qui ne manipule guère pour arriver à ses fins: Garder son grand garçon pour elle toute seule, celle qui est douce, avenante, prévenante, est à l’écoute et pleine de bons conseils. Apparemment, ce type de belle-mère ne court pas les rues ou les familles si vous préférez, mais elles agissent et réagissent comme une maman de substitution pour leurs belle-filles. Quelle veinarde la belle-fille qui tombe sur ce spécimen de belle-mère!
Malheur par contre à celles qui se retrouvent coincées avec une belle-mère, genre de belle-mère qui est calculatrice, possessive, sournoise, blessante et froide. Souvent d’une humeur massacrante, elle critique tout et rien, reproche des tas de choses à sa bru …Et même quand elle n’est pas présente physiquement, ses appels font crépiter le téléphone de leur maison plusieurs fois par jour, ses commentaires acerbes et amers, à travers son fils refont surface pendant le dîner ou au lit, jusque dans la chambre conjugale. Bref, bien qu’étant absente, son ombre plane sur le foyer de ses enfants. Un vrai délire de nature à eveiller sentiments de frayeur et d’insécurité chez la belle-fille.
Cette omniprésence, ses attaques armées répétées et bien dosées, ses regards noirs et déshabilleurs, ses mots si durs et pointus, ses coups en douce, etc… peuvent avoir le don de mettre la belle-fille qui vit cet enfer hors d’elle-même mais est-il obligatoire de rentrer dans ce jeu de provocation? Est-il vraiment nécessaire d’engager ce rapport de forces?
Soit dit en passant, attention à ne pas manquer de respect à la belle-mère sous prétexte qu’elle n’est ni tendre, ni aimante. C’est peut-être là une des raisons qui justifie la mésentente entre belle-mère et belle-fille: La mauvaise éducation. Toutes les belles-mères qu’elles soient « méchantes » ou pas, méritent d’abord du respect et ensuite de l’attention.
Avouons entre temps qu’il n’existe pas de belles-filles parfaites non plus. Parmi elles, les plus respectueuses et également les enquiquineuses de première. Celles qui confondent leurs belles-mères à leurs camarades et montent vite sur leurs grands chevaux. Celles qui face à la maman de leurs compagnons ont un langage et un comportement qui laissent à désirer. Celles qui pour s’opposer à la belle-mère, restent sur un pied de guerre. Ont-elles réellement besoin de jouer au jeu du bras de fer avec la « belle-maman »?
Parmi les autres raisons qui causent ce profond malaise entre la belle-maman et sa bru, d’une part le sentiment de crainte face à l’intrusion d’une étrangère dans leur vie et la peur de perdre son fils au profit de sa moitié et d’autre part, c’est-à-dire pour la belle-fille, les sentiments de jalousie et de rivalité du fait de la relation fusionnelle qu’entretiennent mère et fils. Ajoutés à ces deux principales causes, l’instinct féminin qui prédispose chacune d’elles à protéger l’homme qui les unit. Aussi, l’intrusion de la belle-mère, le malin plaisir que prend cette dernière à cracher sur tout et à narguer permanament.
À la base, les relations entre humains ne sont pas faciles. Pourtant ceux-ci arrivent à s’entendre, à se tolérer et à vivre ensemble. Les situations désavantageuses entre belles-mères et belles-filles également ne sont pas insurmontables. Pour chacune des deux parties, il suffit de mettre le respect, la patience, le dialogue, l’acceptation de l’autre et de ses défauts, du tact en tout, de la délicatesse, de la compréhension, de la tolérance, de la tenue et de la retenue et surtout que belle-mère et belle-fille prennent le temps de faire connaissance, de mener des activités ensemble, etc…
Ce plan participerait beaucoup à ce qu’elles passent des moments ensemble, à semer entres elles deux, plus de sympathie, de chaleur, de convivialité, de confiance et de complicité. Elles pourraient ainsi découvrir des centres d’intérêt communs et par la même occasion, cultiver au fil du temps une relation harmonieuse et solide.
Il n’est pas exclu que belle-mères et belle-filles filent le parfait amour. Ce n’est pas une mission impossible car avec un peu de volonté et de la bonne foi, elles peuvent briser le mythe entretenu depuis des lustres autour de l’histoire belles-mères et belles-filles. En tenant compte du fait qu’elles sont capables d’aimer et de faire des efforts pour le bohneur de celui qu’elles aiment toutes les deux mais chacune à sa façon, j’ai envie de dire que tout n’est pas encore perdu et enfin que l’espoir est permis.
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Anita MARCOS.