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[Chronique-Musique] Triste constat : Chez les jeunes générations, le slow est bel et bien passé définitivement de mode

Dans les années 1970-1990, la traditionnelle série de slows dans une soirée, dans une boîte de nuit, était le moment où on pouvait faire des rencontres. Mais aujourd’hui, le slow est perçu comme quelque chose de dépassé, de ringard ou de casseur d’ambiance. Il a disparu des pistes de danse.

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I will always love you (Witney Houston)

Des boums aux discothèques, des mariages aux soirées en camping, c’est le même constat. Le slow a disparu.

La traditionnelle série de slows, le quart d’heure américain, où les filles invitaient les garçons, appartiennent désormais au siècle dernier. Depuis une quinzaine d’années, les jeunes ne le dansent plus. Pourtant, quelle que soit notre génération, qu’on l’appelle slow ou ballade, on a tous une chanson qui nous fait battre le cœur, qui reste gravée dans nos mémoires.

Le slow relevait ainsi d’un éveil à la sensualité, voire à la sexualité. C’était un rite de passage avec l’expérience des premières fois. La première intimité partagée, le premier rapprochement avec le corps d’un autre – son odeur, sa peau et ses cheveux – et le premier baiser.

Chez les jeunes générations, le slow est en effet bel et bien passé de mode.

Lisez la chronique d’Anita Marcos

DANSER OU FAIRE UNE TREMPETTE D’ÉMOTIONS.

Sur des posées, des envolées, des échappées et des enchaînées de belles notes musicales et vocales bien choisies, sur des doigtées et des frappées instrumentales, une mélodie douce et sensible, un rythme lent, troublant et entraînant, une voix grave ou suave et séduisante, bref, un son irrésistible se dégage et s’élève dans les airs, obligeant pratiquement les gens à entrer dans la tentation de danser, à succomber à son charme.

Justement, un couple sur la piste de danse, l’un dans les bras de l’autre, étroitement enlacés, la tête de la femme posée sur l’épaule de son cavalier et les lèvres aussi bien que le souffle de ce dernier effleurant agréablement les oreilles de sa partenaire, fredonnant le même air musical, ils évoluent harmonieusement, bougent, tournent et se retournent, emportés par cette musicalité à nulle autre pareille: C’est l’effet SLOW.

Le Slow, cette autre matérialisation de la tendresse, la volupté, la sensualité, les émotions, les vibrations, le rapprochement, la complicité et l’amour pourquoi pas ? Certaines histoires d’amour ont déjà démarré après le partage entre une femme et un homme, d’un Slow aussi imprévisible que langoureux qu’il soit. Le Slow, selon le moteur de recherche Google, est en effet défini comme étant « une danse lente qui se pratique en couple, enlacés, de préférence en lumière tamisée ». En une définition, tout est dit. Enfin, presque tout !

Si pour une femme ou une autre, le Slow est source de souvenirs coquins du genre le premier baiser, d’échanges de câlins ou de caresses, d’une belle rencontre simplement ou encore d’un dîner aux chandelles, pour un garçon, c’est peut-être le style musical qui l’inspire le plus, parlant de mots, de lettres, de poèmes ou de surprises de déclaration d’amour. Pour d’autres encore, le Slow est le fidèle accompagnateur en voiture, à la pause, dans des moments de détente, d’évasion, etc…Que serions-nous sans Slow ?

Un peu comme pour l’émission titrée « les papas du rock », « les papas et les mamans du Slow » sont celles et ceux qu’il faut remercier pour toutes ces émotions ressenties et partagées, tous ces moments vécus grâce au Slow et surtout pour la place qu’occupe cette musique dans la vie de chacun et de tous, notamment pour les fanatiques de musique à la base.

Ils ont pour noms ou noms d’artistes, Céline DION, Mireille MATHIEU, Nana MOUSKOURI, Phil COLLINS, Joe, Lara FABIAN, Michael BOLTON, Pascal OBISPO, Florent PAGNY, Madonna, Demis ROUSSOS, Mariah CAREY, Serge GAINSBOURG, Tracy CHAPMAN, Andrea BOCELLI, Garou, Toni BRAXTON, Axelle RÉD, Francis CABREL, Hélène SEGARA, Whitney HOUSTON, Michael JACKSON, Marvin GAYE, Prince et j’en passe.

Au nombre des morceaux des « papas et des mamans du Slow » qui restent au goût du jour, même après de longues années, on peut relever les titres « My Heart will go on », « S’il suffisait d’aimer », « Je t’aime », « Elle, tu l’aimes », « L’amour est violent », « Quand je t’aime », « Je t’aime, moi non plus », « Tu trouveras », « Elle a les yeux revolvers », « Apprends moi », « Sous le vent », « You’re not alone », « Vivo per lei », « Parce que c’est toi », « Purple Rain », « When a man love a woman », « Unbreak my Heart », « Savoir aimer », etc…

Non friande de ce style musical qui avait pourtant le vent en poupe dans les années 80-90, la jeunesse ou une partie de la jeunesse d’aujourd’hui, ne jure que par des musiques chaudes, parfois bruyantes, hyper dansantes, à l’exemple des sons dits de « Attalakou », et autres. Le Slow? Qu’est-ce que c’est pour elle ? Une bizarrerie ? Une musique démodée, pas branchée, pas top et qui fait flop et en plus vieux jeu. Pour elle, la jeunesse à la mode, mettre du Slow en cours d’une boom qui battait son plein, c’est gâcher l’ambiance, refroidir, tempérer et calmer les ardeurs.

Sauf que, « refroidir, casser et calmer l’ambiance » pour ceux qui connaissent la valeur du Slow et savent l’écouter, c’est plutôt prendre le temps de se poser, de fermer les yeux, de savourer la musique, de danser, de rêver, d’éprouver des émotions, des sentiments, de parler un langage de douceur, d’aimer, en plus clair, d’être faible (c’est-à-dire, ressentir et se laisser aller), d’être pleinement humain et de vivre l’instant présent, celui d’une balade de Slow, qui peut continuer et même durer dans le futur.

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