Il est roi ! Huit mois après la mort de sa mère, la reine Elizabeth II, le couronnement de Charles III et de son épouse Camilla Parker Bowles en tant que roi et reine consort du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth à eu lieu ce samedi.
Le monarque de 74 ans s’est installé ce 6 mai 2023 dans le trône royal, soixante-dix ans après le couronnement d’Elizabeth II en 1953, devant plus de 2 300 invités – dont une centaine de chefs d’Etat – réunis à l’abbaye de Westminster.
De la procession du roi dans les rues de la capitale britannique, à la cérémonie du couronnement, jusqu’à la première apparition de Charles III au balcon du palais de Buckingham… Un rituel réglé au millimètre, ancré dans près de 1000 ans d’histoire.
Un fastueux apparat royal qui fait la réputation des Britanniques. Mais il s’agit également d’un événement profondément religieux, imprégné de traditions séculaires qui, pour certains, pourraient sembler déplacées en 2023. Certains experts comparent le couronnement à un mariage – mais au lieu d’un conjoint, le monarque est marié à l’État.
Le couronnement en lui-même s’est déroulé en plusieurs étapes.
La cérémonie a été présidé par l’archevêque de Canterbury, chef de l’Eglise d’Angleterre, en présence des représentants de diverses religions et des quinze royaumes du Commonwealth, du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et de son épouse, Akshata Murty.
Le couronnement du Roi Charles comprend un serment médiéval, une huile sainte versée sur une cuillère du 12e siècle et une chaise vieille de 700 ans.
Un anneau de couronnement lui a été remis et ensuite il a prêter serment. Une fois que Charles III a prêté serment, les symboles du pouvoir royal – sceptres, éperons d’or, robe royale… – lui sont présentés. Puis il a reçu le saint chrême, une huile sainte. Enfin, l’archevêque de Canterbury l’a coiffé de la couronne de saint Edouard, une couronne en or massif sertie de rubis, améthystes et saphirs, et dotée d’une toque de velours violet ourlée d’une bande d’hermine, un joyau de plus de 2 kg porté par Elizabeth II. Ensuite le monarque s’est installé dans le trône royal.
Pour marquer ce moment, des trompettes retentissent et des coups de feu sont tirés à différents endroits du Royaume-Uni.
Camilla Parker Bowles, l’épouse de Charles III, a également prêtée serment, avant d’être coiffée de la couronne de la reine Mary, créée pour la grand-mère de la reine Elizabeth II.
Après la cérémonie
Avant de quitter l’abbaye, Charles III a troqué la couronne de saint Edouard pour la couronne impériale d’apparat, plus légère. Le roi quitte l’abbaye en portant la robe d’apparat de son grand-père George VI, en velours de soie violet brodé d’or, et sur sa tête, la couronne impériale d’État.
Pour retourner au palais de Buckingham, le couple royal Charles et Camilla sont monté à bord du Gold State Coach, un carrosse du XVIIIe siècle, un carrosse doré utilisé à chaque couronnement depuis celui de William IV en 1831 et tiré par huit chevaux.
Le cortège s’est ébranlé alors, emmenant le roi et la reine vers le palais de Buckingham.
D’autres membres de la famille royale ont pris part à cette procession, escortée par environ 4 000 militaires, ainsi que des représentants du Commonwealth et de la légion royale.
Première apparition de Charles III au balcon du palais de Buckingham
Après avoir reçu le salut royal des militaires dans les jardins du palais, le couple royal s’est conformé ensuite à la traditionnelle salutation de la foule depuis le balcon du palais de Buckingham, avant qu’un défilé aérien ne vienne conclure cette journée du couronnement
Des invités de marque
Des têtes couronnées européennes comme africaines étaient également dans l’assistance, comme le prince Albert de Monaco, le roi d’Espagne Felipe et son épouse la reine Letizia, le roi de Suède le couple princier japonais, le roi du Maroc et le roi des Ashantis du Ghana.
Plusieurs présidents africains ont également assistés à l’événement notamment les chefs d’État de pays ayant adhérés au Commonwealth comme Faure Essozimna Gnassingbé du Togo, Ali Bongo Ondimba du Gabon, les présidents ougandais, rwandais ou tanzanien entre autres.
La rédaction