Le coup d’état au Burkina Faso est confirmé par les militaires dans un message à la nation lu à la télévision nationale par un groupe de militaires. Le désormais ex président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a signé une lettre de démission. Ainsi, il démissionne de ses fonctions de Président du Faso, chef du gouvernement, chef suprême des Forces Armées Nationales.
La constitution a été suspendue, le gouvernement dissout, l’Assemblée nationale dissoute, les frontières aériennes et terrestres restent fermées jusqu’à nouvel ordre. Un couvre-feu est instauré de 21h à 5h du matin.
Notons qu’au soir de la prise du pouvoir soit le 24 janvier 2022 par les militaires, la connexion internet mobile a été rétablie, ainsi que Facebook, au alentour de 20h, heure locale.
Arrivé au pouvoir par les urnes en 2015 après la transition qui a suivi le coup d’état qui a emporté Blaise Compaoré, Rock Marc Christian Kaboré décrié par la population qui multiplie des manifestations de rue pour réclamer son départ pour la mauvaise gestion des affaires du pays et surtout combattre efficacement les djihadistes, vient de quitter le pouvoir par un nouveau coup d’état. Tout porte à croire que le vent Compaoré l’a emporté sous le regard impuissant d’une CEDEAO qui a dû mal à convaincre
Rappelons que le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), est un officier de l’armée burkinabè. Ancien élément de l’ex-RSP, il a quitté les rangs de cette garde prétorienne de Blaise Compaoré, après les mutineries de 2011.