Bobo-Dioulasso vibre depuis ce samedi 29 avril aux couleurs de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC Bobo 2023). Cette édition placée sous le thème : « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale » finira le 6 mai prochain.
Plus de 600.000 festivaliers venant du monde entier sont attendus ce samedi à Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, pour prendre part à la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), a-t-on appris auprès du comité national d’organisation, présidé par le secrétaire général du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme M. Fidèle Aymar Tamini.
Cet événement mobilisera 1.147 artistes, 600 sociétés de masques pour la parade et plus de 600.000 festivaliers, a indiqué le président du comité d’organisation, Fidèle Aymar Tamini.
La SNC 2023 se tiendra jusqu’au 6 mai sur le thème « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale ». La Guinée en est l’invité d’honneur.
La Semaine nationale de la culture, créée en 1984, est le plus grand festival à l’agenda culturel du Burkina Faso.
En effet, dans moins de deux mois, les Burkinabè vivront au rythme de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC Bobo 2023).
Créé en 1983, cet évènement culturel majeur organisé par les pouvoirs publics résulte de la volonté de l’Etat burkinabè de placer la culture au centre des enjeux du développement. La SNC a donc pour objectifs de faire découvrir et valoriser le patrimoine culturel burkinabè, stimuler la création artistique et littéraire et de créer un cadre d’échanges entre les artistes et hommes de culture de tous les pays. Après plusieurs reports, le conseil des ministres en sa séance du 15 février 2023 a autorisé l’organisation de cette 20e édition de la SNC du 29 avril au 06 mai 2023.
Pour le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo qui a officiellement installé les membres du CNO, « cette édition est celle de tous les défis car très attendue » . Elle se tiendra dans un contexte socio-politique, sécuritaire et humanitaire difficile pour le Burkina Faso, mais ce dernier veut une édition de réussite totale
« En dépit des contraintes de divers ordres, le président Traoré a pris l’engagement ferme de la tenue de la biennale de la culture burkinabè. Il n’a pas seulement pris l’engagement en donnant des instructions, il s’est personnellement investi, en ayant un regard avisé sur les moindres détails organisationnels, afin de créer toutes les conditions pour la bonne tenue de cet événement. L’enjeu est donc de taille pour le comité d’organisation mais également pour les populations de la ville de Sya et l’ensemble des festivaliers qui n’ont pas le droit de faillir », a expliqué le ministre.
Pour le ministre, « dans ce contexte difficile que traverse le pays, cette édition doit être un moment de communion, de cohésion sociale et de fraternité entre les différentes communautés » . Une fraternité sur laquelle, assure-t-il, « le peuple doit s’appuyer pour pouvoir fonder les bases d’un Burkina Faso nouveau et réconcilié avec lui-même ».
Il estime également que « cette biennale devrait montrer que le pays reste toujours débout et que les communautés, main dans la main, œuvrent à tracer les sillons vers un avenir prospère pour l’ensemble des Burkinabè » .
La SNC reste nationale certes, mais pour cette édition, l’orientation a été d’impliquer au mieux les acteurs au niveau régional.
« Cette orientation » , dit-il, « a le mérite de valoriser les compétences locales, mais reste néanmoins un défi majeur à relever » .
À l’image de la 28e édition du FESPACO dont l’organisation a été couronnée de succès, le ministre de la culture fonde l‘espoir que chacun s’investira pleinement pour une réussite de la SNC.
La secrétaire technique de la SNC a saisi cette occasion pour traduire sa gratitude au président de la transition pour avoir accepté de reprogrammer cette 20e édition de la SNC au grand bonheur de la population de Sya.
Hortence Sylla (Togonyigba) depuis Bobo