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Bras de fer Afrique-GAFAM : un combat perdu d’avance par le continent

L’ouganda a bloqué Facebook pendant plusieurs mois sur son territoire, le Nigeria s’est engagé dans une guerre ouverte avec les géants mondiaux de la technologie, notamment Twitter, le président sénégalais Macky Sall vocifère.

L’Afrique et les GAFAM (Google, Amazone, Facebook, Apple, Microsoft), ce n’est plus le grand amour basé sur l’ignorance.

Les pays africains ne veulent plus subir les diktats des géants de la technologie.

Plusieurs se sont lancés dans une lutte hardie contre ces multinationales américaines et leur monopole. Au Nigeria par exemple, le président Buhari travaille à une légifération d’une loi qui puisse contenir leurs avancées et qui régule leur interaction avec les utilisateurs.

Dans le cas Twitter par exemple, le chef de l’état nigérian a estimé que le réseau social, pour être à nouveau fonctionnel dans le pays doit répondre aux critères d’une entreprise et s’enregistrer auprès du registre du commerce.

Que ce soit dans les crimes concurrentiels commis par la direction de ces entreprises, la désinformation active et passive, la promotion du discours haineux ou encore l’évasion fiscale ; il n’est possible de poursuivre les GAFAM, actuellement, qu’aux Etats-Unis. Donc pour la justice des pays africains, si le droit comparé – comprenez le droit pénal américain – permet de punir la Big Tech pour les crimes susmentionnés, le droit national des pays africains devrait emboîter le pas prochainement.
Mais considérant cette simple ferveur législative, l’Afrique tient sur de très mauvais pieds.

En effet, hormis les Etats unis et tout récemment l’Europe, seules la chine et la Russie arrivent à contenir réellement l’hégémonie des GAFAM dans le monde. Et leur tactique n’est pas un simple assemblage de textes.

On ne va pas à une guerre technologique avec des textes de lois, c’est une comédie.
Non pas parce que ce n’est pas important, mais c’est juste un holster, une pochette qui devrait contenir une arme. La loi étant l’holster et la technologie l’arme.

C’est bien de légiférer des lois anti-GAFAM, mais l’arme efficace est une réponse technologique.
La chine, la Corée du Nord, la Russie, ont vaincu les GAFAM grâce à aux inventions technologiques révolutionnaires qui soit les plagient, soit les dépassent.

C’est ainsi que la Chine pouvait avoir son propre moteur de recherche (Baidu) qui concurrence google et ses collectes de données, les réseaux sociaux tels que TikTok et Wechat qui surpassent ergonomiquement WhatsApp et plusieurs réseaux sociaux américains et européens.

En Afrique, les avancées technologiques sont encore très embryonnaires et les états sont très négligents sur des questions numériques, même s’ils vantent quelques projets comme des trophées de guerre.

En plus de 60 ans d’indépendance, les pays africains n’ont aucune institution communautaire, ni régionale ni continentale qui se penche sur la technologie.

À part le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya qui ont vite pris le train de la recherche technologique en marche, l’ensemble du continent est plongé dans une léthargie lamentable.

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