Alors que son second mandat s’achève en 2026, et pendant que certains Chefs d’Etat africains véreux qui, à travers leurs attitudes totalement irresponsables, avilissent l’image du continent, le président béninois Patrice Talon, si nous pouvons nous référer à ses propos, vient de faire le serment de ne pas briguer un troisième mandat à la tête du pays.
Dans un entretien accordée au média Jeune Afrique en cette fin de semaine, le président béninois Patrice Talon persiste et signe qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession en 2026. Trêve de bavardage et que les candidats à sa succession se préparent.
« Non, je ne serai pas candidat »
« Cette question m’agace. », a-t-il déclaré, avant d’expliquer : « Elle dénote le mépris que nous-mêmes et les autres avons de nos propres institutions. » Talon a rappelé son engagement en faveur de la limitation du nombre de mandats présidentiels : « J’ai moi-même renforcé la Constitution pour stipuler que nul ne pourra exercer plus de deux mandats dans sa vie, et je serai le premier à la violer ? Une énième fois, je vous le redis : non, je ne serai pas candidat. »
Le chef de l’Etat, estime que « maintenant que le Bénin a atteint son altitude de croisière, il est temps de changer de pilote ». Ce dernier se dit « attentif » au choix de son successeur, entend veiller à ce que celui-ci n’ait pas pour ambition de « déconstruire les réformes accomplies en dix ans ».
Le prochain président, sera son président
«… Évidemment. Le prochain président du Bénin sera mon président, celui de mon pays, de ma famille, de ma communauté et de tout ce qui m’est cher. Il est évident que je serai attentif à ce qu’il n’ait pas pour projet de déconstruire les réformes que nous aurons accomplies en dix ans grâce aux efforts et aux sacrifices de tous les Béninois. Mon choix, mon action et mes prières seront orientés vers le meilleur des candidats.
Maintenant que le Bénin a atteint son altitude de croisière, il est temps de changer de pilote.
Le président béninois n’a pas encore une idée sur la candidature qu’il soutiendra en 2026
« …Je le dirai clairement le moment venu, mais le plus tard possible, afin de ne pas perturber inutilement l’action gouvernementale. Nous avons, pour l’instant, d’autres priorités… »
Au cours de l’entretien, Patrice Talon a exprimé l’importance qu’il accorde à l’honnêteté et à la bonne foi dans sa gestion des affaires publiques.
Selon lui, chaque décision prise au cours de son mandat à la tête du pays, a été guidée par la volonté d’améliorer la gouvernance et de transformer durablement le Bénin. Talon pense également avoir œuvré dans l’intérêt général et avoir fait face aux défis avec sincérité sans chercher à trahir ses convictions. Il souhaiterait entendre à sa mort ce message fort qui refléterait son engagement et ses choix au sommet de l’État : « tu as été de bonne foi en toutes choses et tu as fait de ton mieux ».
Le dirigeant a déclaré dans ce entretien «J’ai vécu l’épisode Olivier Boko comme un drame, comme une tragédie intime».
La question de sa succession a été relancée en septembre 2024, lorsqu’un de ses amis intimes, Olivier Boko, a été arrêté pour tentative de coup d’État, avec l’ex-ministre des Sports Oswald Homéky. Les deux hommes ont été condamnés en janvier à 20 ans de prison, pour «complot contre l’autorité de l’État».
Rappelons que Patrice Talon est à la tête du Bénin depuis 2016 et arrivera en 2026, au terme de son second mandat.
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