Au Maroc, le français, cette prestigieuse langue de Molière, l’une des deux langues parlées dans le royaume à côté de l’arabe, est en péril ! La ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration impose la langue arabe aux administrations et établissements publics et privés comme langue officielle. Tous leurs contrats, correspondances, documents officiels ou les opérations menés avec leurs parties prenantes doivent se faire en arabe.
C’est ce qu’a souligné Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, dont les propos ont été rapportés par Al Akhbar dans son édition du lundi 3 juillet. Pour la ministre, l’utilisation de l’arabe comme langue officielle dans ces établissements n’est pas qu’une obligation constitutionnelle, mais elle a aussi fait l’objet d’un jugement de la part du Tribunal administratif de Rabat, confirmé par la Cour d’appel. Dans ce jugement, l’usage du français par les administrations publiques a été considéré comme non réglementaire.
Toujours d’après Al Akhbar, Ghita Mezzour, qui intervenait en réponse à une question parlementaire, a rappelé que l’article 5 de la Constitution stipule que l’arabe demeure la langue officielle du pays, et que l’Etat œuvre à sa protection et son développement.
De même, conformément aux instructions royales, des mesures ont été entreprises dans ce sens comme la promulgation en 2020 de la loi 04.16 relative au Conseil national des langues et de la culture marocaine, ou encore celle de la loi 54.19 relative à la charte des services publics qui garantit l’accès des citoyens à l’information dans le respect des deux langues officielles du royaume.
La ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration a également cité la circulaire du Chef du gouvernement datant du 30 octobre 2018 et dans laquelle il oblige les administrations publiques et les collectivités locales a utiliser l’arabe et l’Amazigh.
Comme le rapporte le quotidien, les précisions de Ghita Mezzour sont intervenues suite à l’interpellation du gouvernement sur ce sujet par Abdelkader Taher, député de l’USFP. Ce dernier avait fait remarquer que des entités publiques et économiques continuent de s’adresser aux citoyens avec une langue étrangère. Or, beaucoup ne la maîtrisent pas, ce qui constitue pour eux un risque de perte de leurs droits.
Notons par ailleurs que le Maroc dispose de deux langues officielles, qui sont l’arabe et l’amazighe, mais le français est aussi parlé et compris par la quasi-totalité des marocains. L’espagnol est répandu dans les régions du Nord et du Sud du Maroc.
La langue amazighe, dont l’alphabet est le Tifinagh, est le patrimoine commun de tous les Marocains.
Il sied de rappeler que le français a conservé un rôle en tant que première langue étrangère du pays –langue seconde généralisée-, et ce malgré une ambitieuse politique d’arabisation. Le français n’a pas de statut officiel de droit, puisque la constitution déclare que l’arabe est la langue officielle du Maroc.
Le français est souvent utilisé pour le commerce, la diplomatie ainsi qu’au sein du gouvernement en tant que langue véhiculaire.
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