[Afrique-Tradition] La cérémonie de baptême d’un nouveau né(e) est l’un des plus importants rites de passage dans la vie

La venue d’un nouveau-né dans une famille est très bien accueillie avec joie dans presque toutes les communautés africaines. dès les premiers jours de sa venue au monde, des cérémonies pour invoquer des grâces sur sa vie, le confier aux ancêtres pour sa protection.

Cependant, avec les nouvelles religions venues d’ailleurs, la cérémonie de baptême d’un nouveau né tend à disparaître, surtout avec l’arrivée de plusieurs religions -le christianisme ou l’islam- qui proposent des rites basés sur la Bible, le Coran aux couples.

Dans la société africaine traditionnelle, la cérémonie de baptême annonce la naissance d’un nouveau-né, introduit l’enfant dans sa famille élargie et dans la communauté plus large, et surtout, il donne un nom à l’enfant.

La cérémonie de baptême d’un nouveau-né revêt une importance capitale dans les communautés, même jusqu’aujourd’hui. Elle varie d’une ethnie à une autre. Elle n’a rien à avoir avec le fétichisme, selon les gardiens des us et coutumes. Durant ces cérémonies de baptême, on invoque les grâces sur la vie du bébé et on le confie aux ancêtres pour sa protection. Ce sont ces derniers qui le purifient et lui confèrent la force nécessaire de bien accomplir la mission pour laquelle il est envoyé sur terre.

Le baptême

L’objectif premier de la cérémonie de baptême, c’est d’invoquer les bonnes choses dans la vie de l’enfant, de le bénir et présenter le nouveau né au reste de la famille. Si on ne le fait pas, l’enfant ne sera pas un homme accompli dans l’avenir. Il sera comme un bâtard à qui on n’a pas transmis les valeurs de la famille et la protection des ancêtres.

Spirituellement, cette cérémonie signifie qu’on montre le nouveau-né à la nature et aux ancêtres de la famille. Ce sont ces derniers qui le purifient et lui confèrent la force nécessaire de bien accomplir la mission pour laquelle il est envoyé sur terre

Le nom donné au nouveau né

Le nom donné à un bébé peut avoir une influence durable sur sa personnalité et son éducation. Choisir le nom d’un enfant est une tâche importante pour les parents.

Nous examinons certaines des traditions de dénomination uniques de l’Afrique. Pour l’africain, la cérémonie de baptême est un rite d’initiation qui sert d’accueil.

Dans les temps anciens et dans certains cas, cette célébration pouvait se dérouler avec un sacrifice de mouton, chèvre ou vache, et est nécessaire pour satisfaire les ancêtres avec le sang de l’animal en même temps pour nourrir les invités, cet événement est plus ancien que l’ère du Christ et toutes les autres religions.

Néanmoins, le sacrifice d’animal n’est pas nécessaire. Je préconise le baptême qui commence avec la reconnaissance et la divination des ancêtres, suivie de la donation d’un nom à l’enfant. Pour finir, plantez une plante vivante pour représenter la vie et la survie.

Les noms africains traditionnels ont souvent des histoires uniques derrière eux. Depuis le jour ou l’heure de la naissance du bébé jusqu’aux circonstances entourant la naissance, plusieurs facteurs influencent les noms que les parents choisissent pour leurs enfants.

Quel que soit le clan, ces noms locaux révèlent une mine d’informations sur le porteur.

Choisir des noms peut être influencé par des circonstances positives ou négatives dans lesquelles se trouve la famille au moment de la naissance d’un enfant.

Souvent, ces noms sont des phrases complètes. Par exemple, si l’enfant est né le vendredi, le bébé peut être nommé adjuma qui est un nom commun dans la tribu des wolof.
Kiptanui et Cheptanui sont souvent donnés aux bébés dont les mères ont pu avoir éprouvé des difficultés extrêmes pendant l’accouchement parmi le groupe ethnique de Kalenjin au Kenya…Lindiwe (nous avons attendu) est un nom isiZulu souvent donné à une petite fille après une longue lignée de garçons.
Ayodele (joie est revenue à la maison) est un nom unisexe pour un bébé dont la naissance a apporté le bonheur à leurs parents Yoruba au Nigeria.…Adetokunbo (couronne / richesse est revenue à la maison) est un nom Yoruba unisexe souvent donné à un enfant né à l’étranger.
Ajuji (né sur un tas d’ordures) est un nom haoussa donné à un bébé après ceux qui sont nés avant qu’il ne puisse survivre…Apelete est un nom donné dans certaines communautés Ewé du Togo (premier garçon venu dans la famille) qui sera le pilier de la maison

On croit que donner un nom « terrible » à l’enfant va tromper les mauvais esprits en leur faisant croire que l’enfant n’est pas aimé et, par conséquent, lui permettre de vivre.

L’enfant ne commence officiellement à exister que lorsqu’il a été nommé dans le cadre de son rite de passage, c’est-à-dire la cérémonie de baptême.

José Le Divin