Togo : Affaire de trucage de compteur : ils ont parlé, ils ont été gardés à vue, déférés puis libérés. Jusqu’ici la CEET muette comme une carpe.

Sous d’autres cieux, la justice devrait soit s’auto-saisir, soit la CEET devrait demander à la justice de diligenter une enquête. Mais la réalité au Togo prouve le contraire.

Doit-on penser ou croire que le feuilleton Gogoligo, Moutité, Adébayor était juste une simple plaisanterie? Plus de deux semaines après le tohu-bohu médiatique, c’est silence radio sur tous les fronts.
Dans la vidéo ayant engendré le scénario arrestations, garde-vue, déferrement, puis libération ; l’artiste comédien Gogoligo affirme qu’il y aurait un truquage de compteur de la Compagnie d’énergie électrique dans la maison de la star du football Sheyi Emmanuel Adébayor. « On me dit de ne pas parler, que si je parle, des têtes vont tomber. Que les têtes tombent. Les gens ont la climatisation dans leur garage, leur WC …et à la fin du mois, ils payent 22.000 francs comme facture d’électricité », indiquait l’humoriste dans sa vidéo.

Mais après le spectacle servi au peuple, ne faudrait-il pas qu’on connaisse vraiment l’étendue de cette affaire ?

Y a-t-il eu ou non de truquage de compteur ? Si oui, pourquoi nous avoir servi une tour de magie ? Qui et qui sont les têtes qui devraient tomber ? Combien cela aurait coûté comme perte à la CEET ? Cette dernière, a-t-elle couvert cette affaire ? Autant d’interrogation que la justice se doit de nous répondre.

Et comme on est dans une république anormale, où la justice est manipulée par un mercantilisme et une corruption flagrants, plusieurs citoyens peuvent aisément jurer sur leur vie que cette affaire de truquage de compteur est déjà rangée de côté.

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La justice ferait mal si aucune enquête n’est diligentée pour situer les responsabilités. Et d’ailleurs si elle ne suivait pas son cours comme l’a souhaité Sheyi, il appartiendrait à la CEET d’exiger que lumière soit faite sur cette affaire au risque d’être considérée comme un complice coupable.

La compagnie d’énergie électrique du Togo accuse un manque à gagner criarde, et c’est le bas peuple qui paye la facture des augmentations de tarifs et des délestages intempestifs et injustifiés

José LeDivin.