62ème anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso : Ibrahim Traoré promet de mener un combat pour l’indépendance totale du pays

Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a affirmé dans un message diffusé à la télévision nationale samedi soir, à l’occasion du 62e anniversaire de son indépendance, qu’il mènerait le combat contre le terrorisme jusqu’à l’indépendance totale du pays.

« Restez confiants, restez soudés, restez mobilisés derrière les forces de défense et de sécurité, restez soudés et mobilisés derrière nos vaillants Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée), et l’espoir est permis, parce que nous ne lâcherons pas, nous irons jusqu’au bout de ce combat pour l’indépendance totale de notre patrie », a-t-il assuré.

« Le combat pour l’indépendance totale a commencé, il y a quelques semaines de cela », a déclaré M. Traoré, faisant allusion à sa prise de pouvoir le 30 septembre dernier lorsqu’il a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Pour le président de la transition burkinabè, le « combat passe nécessairement par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements, le redressement de notre économie ».

En raison de la situation sécuritaire précaire que vit le pays, la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso se fait ce dimanche dans la sobriété sur toute l’étendue du territoire national.

Depuis 2015, l’insécurité au Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest, a coûté la vie à de nombreuses personnes et fait des milliers de déplacés.

Vendredi, le gouvernement burkinabè a proposé aux syndicats, le prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public et du privé afin d’alimenter un fonds dédié à payer et à acquérir des armes au profit des supplétifs de l’armée.

Confronté à une crise sécuritaire alimentée par des attaques terroristes depuis 2015, en plus des actions internes de reconquête du territoire, le Burkina Faso s’est également engagé à diversifier ses partenariats dans le domaine militaire afin d’intensifier la lutte contre le terrorisme. Un choix motivé, notamment, par le rejet grandissant des populations de la présence française sous toutes ses formes.